Anne est cheffe du service événementiel valorisation et animation à la direction de la nature et des paysages.
En quoi consiste votre métier ?
Ingénieur paysagiste, je suis responsable du service d’organisation des événements et des animations dans les parcs et les espaces naturels du Département. Nous avons une mission de valorisation auprès des publics pour les sensibiliser à l’importance de la gestion et de la préservation des espaces naturels, à la biodiversité, à l’histoire des lieux. Nos actions, diversifiées, vont de l’élaboration de guides pédagogiques à l’organisation d’ateliers de jardinage, de visites avec reconnaissance de flore et de faune, d’expositions thématiques, en passant par l’organisation d’événements comme la fête de la nature au parc des Chanteraines, ou Hanami au domaine de Sceaux … Un de nos enjeux forts est la relation avec les jeunes publics. Nous touchons chaque année 3 500 jeunes, 70% de collégiens et 30% de lycéens et gérons environ 250 animations par an.
Qu'est-ce qui vous a attirée au Département ?
Après mes études, j’ai été recrutée en tant que chef d’unité pour m’occuper des plans de gestion écologique des espaces naturels sensibles. Le Département dispose de nombreux et beaux espaces, aménagés par des paysagistes réputés comme Jacques Sgard (parc André Malraux) ou Gilles Clément (parc du Chemin de l’Ile). M’intéressant à l’évolution des techniques de gestion écologique qui s’est accélérée ces dernières années, j’ai pu les mettre en pratique, y compris dans des jardins historiques comme au domaine de Sceaux. En 20 ans, on constate une augmentation sensible de la biodiversité, des insectes, des papillons, des pollinisateurs … et une diversification des espaces de nature. Le parc départemental Pierre Lagravère, par exemple, comportait une dizaine d’espèces végétales il y a 60 ans. Aujourd’hui, il en compte une quarantaine ! Tout ceci est très motivant car notre travail a un impact très positif sur la qualité de vie et le sentiment de bien-être des Alto-Séquanais.
Et dans votre rôle actuel ?
Ce qui me plait également au Département, c’est que j’ai pu évoluer dans mon métier. Je voulais me rapprocher du public et faire connaitre plus largement les techniques que l’on met en œuvre pour l’embellissement, la conservation, l’écologie. C’est ma mission aujourd’hui.
Avez-vous rencontré des obstacles, dans votre métier en tant que femme ?
Pas vraiment. J’ai toujours eu un parcours volontariste. En BTS, nous n’étions que 6 filles dans la classe et un peu plus dans mon parcours universitaire. Aujourd’hui, dans le domaine du paysage, les effectifs ont tendance à s’équilibrer. Nous sommes en pleine transition de génération. Au Département, dans les unités de gestion des parcs, plusieurs collègues femmes occupent des postes à responsabilité. L’équipe des jardiniers de l’Arboretum est, par exemple, pilotée par une femme. Les équipes techniques sont majoritairement masculines parce que le travail est très physique. Mais des études d’ergonomie ont permis une adaptation de certains outils à la morphologie féminine comme les tondeuses, les taille-haies ou les sécateurs et cela facilite l’accès des femmes à ces métiers.
Quels conseils donneriez-vous aux femmes qui souhaitent exercer ce métier ?
Pour faire notre métier, il faut savoir faire preuve de curiosité, de créativité. Il est nécessaire de s’intéresser aussi aux personnes. Quand on veut sensibiliser les publics à la nature et aux techniques, aux bonnes attitudes qui permettent de la préserver et de l’enrichir, il est important d’avoir envie de leur faire partager toutes ces connaissances. Décisif aussi, il ne faut pas craindre l’apprentissage technique, étape incontournable qui permet de maîtriser le domaine et d’être expert dans la transmission de ces savoirs. Le secteur est assez inclusif et plus ouvert aux femmes qu’on ne l’imagine : une opportunité à saisir dans un domaine où le recrutement est plutôt en tension !
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