Aude Poilleux est chef de projet GED (gestion électronique des documents) et GEC (gestion électronique des courriers) et dématérialisation au Département des Hauts-de-Seine. Au sein d’un environnement traditionnellement masculin, elle réussit à se démarquer et à s’épanouir.
Quel est votre parcours ?
Après un BTS en communication des industries graphiques, j’ai suivi une licence en informatique, spécialité flux numériques, pour acquérir des compétences en langages informatiques, conception web, normes et certifications, ainsi qu’en automatisation des processus. Aujourd’hui je pilote des projets transverses pour répondre aux besoins des agents. Mon rôle consiste à gérer les outils de gestion électronique des courriers et des dossiers solidarités et d’outils de dématérialisation. Il s’agit également de contribuer au suivi des correspondances, tout en accompagnant les utilisateurs et en coordonnant les prestataires et partenaires du Département.
Qu'est-ce qui vous motive le plus au Département des Hauts-de-Seine ?
Le Département avec plus de 150 métiers différents, offre une grande variété de missions et de projets, permettant de découvrir chaque jour de nouveaux sujets et d’apporter des solutions concrètes aux agents. L’équipe managériale encourage l’exploration de nouvelles missions et l’investissement dans des projets divers. C’est cette dynamique qui m’a convaincue de rester.
Dès mon arrivée, j’ai apprécié la bienveillance de mes collègues à la DSI qui me permet de concilier sereinement vie professionnelle et personnelle, un équilibre essentiel en tant que maman. L'informatique reste un domaine souvent perçu comme masculin.
Comment avez-vous vécu cette réalité et avez-vous rencontré des obstacles en tant que femme dans ce secteur ?
Il est vrai que l’informatique est traditionnellement un domaine plus masculin, mais j’ai pu m’y faire une place grâce à mes compétences et à un environnement favorable. Mon service encourage activement la mixité, avec des recrutements récents renforçant la présence féminine.
Depuis mes débuts, j'ai constaté une évolution positive, avec de plus en plus de femmes compétentes et ambitieuses accédant à des postes clés. L’informatique évolue avec les nouvelles technologies, offrant à chacune la possibilité de s’y épanouir. Aujourd’hui, dans la fonction publique et au Département, les opportunités sont nombreuses, sans limite pour les femmes.
Cependant, même si c’est rare, j’ai parfois constaté des comportements stéréotypés à l’égard des femmes dans ce secteur, rappelant qu’il reste encore des mentalités à faire évoluer.
Quels conseils donneriez-vous à une femme souhaitant devenir chef de projet dans ce secteur ?
Le rôle de chef de projet repose sur la coordination, la gestion administrative et l’écoute des besoins utilisateurs. Aucune compétence n’est réservée aux hommes : chacun apporte ses atouts, qu’ils soient techniques ou relationnels.
Chaque femme a son propre parcours. Il est essentiel de valoriser ses compétences, d’affirmer ses initiatives et de prouver sa valeur, d’abord pour soi, puis pour s’imposer dans son domaine.
Quelles initiatives ou actions suggéreriez-vous pour encourager davantage de femmes à s'engager dans le domaine de l'informatique ?
Avant tout, il faut avoir l’envie. Les femmes ont toute leur place dans ce domaine, il suffit de foncer et de se faire confiance. Il est important de se rappeler que chaque parcours est unique et qu’il ne faut jamais se laisser influencer par les préjugés. De plus, il est essentiel de rester solidaire et de s’entraider entre femmes. Créer un environnement où chacune peut s’épanouir et avancer ensemble est la clé pour encourager davantage de femmes à rejoindre ce secteur.