Jeune ingénieur, Cécile Cornut est chargée de l’exploitation et de la valorisation du système de mesures du réseau d’assainissement du Département des Hauts-de-Seine. Une mission d’utilité publique au service d’une gestion durable du cycle de l’eau.
Un mot sur votre parcours ?
J’ai grandi à Nîmes. Après mon bac, j’ai suivi une prépa en physique-chimie à Clermont-Ferrand, avant d’intégrer l’école nationale supérieure de Chimie de Rennes, avec une spécialité en traitement de l’eau. J’ai obtenu mon stage de fin d’études au service public de l’assainissement francilien (SIAAP). J’y ai ensuite travaillé deux ans, auprès des équipes en charge de la modélisation des procédés de traitement des eaux usées, c’était une très belle expérience. Puis j’ai eu envie de plus de concret, alors j’ai rejoint le Département des Hauts-de-Seine en 2019, en tant que chargée d’études en métrologie à la direction de l’eau.
En quoi consiste votre poste ?
L’échelon départemental joue un rôle clef dans la politique de l’eau. Comme les trois autres départements de la petite couronne francilienne, le Département des Hauts-de-Seine exerce une compétence en matière d’assainissement. Il a dans ses missions le transport des eaux usées et pluviales, collectées par les communes, vers les stations d’épuration gérées par le SIAAP. Il est ainsi propriétaire d’un réseau d’assainissement de plus de 600 km qu’il est chargé d’entretenir. Pour permettre la bonne exploitation de ce réseau, nous nous appuyons sur un ensemble de systèmes de mesures : des pluviomètres, mais aussi plus de 800 capteurs répartis sur tout le territoire qui calculent le débit d’eau qui transite dans ces canalisations. Je suis garante de ce tissu de capteurs et chargée de la valorisation des données qui en sont issues. Elles sont utilisées à des fins tangibles, avant d’entreprendre des travaux qui permettent de limiter les déversements d’eaux usées dans la Seine par exemple, ou encore des opérations de réhabilitation du réseau de canalisations. J’interviens en phase d’étude en recensant les données qui permettront de définir les bonnes solutions. J’apporte également une expertise sur le réseau de métrologie en analysant si de nouveaux points de mesure sont nécessaires et suis les travaux d’instrumentation réalisés sur nos collecteurs.
À quoi ressemble votre quotidien ?
Une partie de mes journées est consacrée au traitement de données et au suivi des études pour lesquelles ces données sont sollicitées. Un travail de bureau… mais pas que ! Nous avons accès à distance, dans nos locaux de Nanterre, à la supervision, basée à Suresnes, qui nous permet de contrôler la gestion de notre réseau d’assainissement en temps réel et différé. Je m’y rends régulièrement pour collecter des données en direct. Je peux aussi faire des descentes en égouts pour contrôler l’avancée de travaux, aller vérifier un point de mesure ou une configuration avant de planifier des travaux sur le réseau.
Quelle sont selon vous les compétences pour exercer votre métier ?
Je citerais la rigueur, tout d’abord, car je manipule chaque jour un volume conséquent de données. Je suis garante de leur validité et des conclusions qu’elles permettront de tirer. La curiosité ensuite, car nous sommes en contact avec une très grande diversité d’acteurs, et cela me paraît indispensable de s’intéresser au rôle de chacun pour comprendre le sens de notre action. Enfin, je parlerais de la capacité à travailler en équipe. Nos missions sont complémentaires et la communication est incontournable pour la bonne coordination des projets.
Qu’est-ce qui vous fait vous lever le matin ?
Ce que je fais aujourd’hui concoure à la préservation de la ressource en eau et à l’amélioration de la qualité des milieux naturels, cela rejoint les valeurs auxquelles je suis attachée. Ce qui me motive au quotidien, c’est aussi mon équipe. Leur accompagnement a été décisif dans ma prise de poste. Retrouver chaque jour des collègues à l’écoute, bienveillants et disponibles, c’est très stimulant.
Un message à celles et ceux qui souhaiteraient nous rejoindre ?
Les missions de l’assainissement peuvent paraître peu attrayantes, mais nous agissons en faveur d’une gestion durable du cycle de l’eau, et respectueuse de cette ressource. C’est un domaine riche qui mobilise des champs scientifiques transverses comme la biologie, la chimie, ou l’hydraulique, et des compétences variées, en gestion de projets, résolution de problèmes, suivi de travaux, etc. C’est passionnant, en particulier pour un jeune ingénieur !
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