Isabelle Lavie

Isabelle Lavie

© CD92/Willy LABRE

Chargée d’opérations en circulations douces

Chargée d’opérations en circulations douces à la direction des mobilités, Isabelle Lavie accompagne sur le terrain, et vent dans le dos, la vélorution altoséquanaise.

Un mot sur votre rôle au Département ?

Je suis chargée d’opérations en circulations douces, au sein de la direction des mobilités du Département des Hauts-de-Seine, dans une équipe amenée à s’étoffer dans les prochains mois. Je suis une partie des projets d’aménagements cyclables du territoire, des études préliminaires, au suivi administratif et financier, en passant par leur réalisation.


En quoi consiste la politique en faveur du vélo au Département ?

J’ai rejoint le Département en 2007. Le premier plan vélo avait été voté sept ans plus tôt, guidé, déjà, par des préoccupations environnementales. Si près de 120 km d’itinéraires cyclables ont été construits en 20 ans, nous privilégions alors des aménagements simples, sur des voies larges. Le vélo n’osait pas encore s’approprier pleinement la chaussée, et il nous fallait convaincre. En février 2022, le Département a voté un nouvel et ambitieux plan vélo. Il nous invite à relever un sacré défi : celui de réaliser, à l’échelle du mandat, 120 km d’aménagements cyclables. Une grande partie des 150 millions d’euros sur lesquels s’est engagé le Département sera ainsi consacré à l’aménagement d’itinéraires structurants, mais pas seulement… Au-delà des questions d’infrastructures, accompagner l’essor du vélo implique aussi de répondre à des sujets fonctionnels : le renforcement d’une offre de stationnement, le développement de services d’entretien dans les communes ou encore l’acquisition d’une ‘‘culture vélo’’ dès le plus jeune âge.


Qu’est-ce qui vous plaît au quotidien ?

Je me décrirais comme quelqu’un de discret et de déterminé, et surtout, avec le sens du consensus ! C’est très important dans mes missions, car la création d’un itinéraire cyclable ne peut se faire au détriment des usages de celles et ceux avec qui la chaussée est partagée. L’enjeu principal de mon métier, c’est de parvenir à créer des aménagements qui respectent les attentes de toutes les parties prenantes. C’est d’ailleurs certainement ce qui me plaît le plus au quotidien. Nous devons veiller à faciliter les déplacements piétons, à garantir l’accessibilité de la voirie pour les personnes à mobilité réduite, les voitures ou les bus, et cela implique une concertation continue avec les communes ou les associations d’usagers. Entre janvier et juin 2022, plus de 3 millions de vélos ont été recensés sur les voies cyclables du territoire. Cet engouement se traduit par des relations nouvelles avec les amateurs de la petite reine. Ils assurent un réel rôle de veille sur le terrain et n’hésitent pas à nous alerter lorsqu’un événement entrave la continuité ou la sécurité d’un itinéraire cyclable. Ils deviennent de véritables partenaires et nous accordons un soin tout particulier à les informer.


Quelle est la place accordée aux expérimentations ?

Le terrain est en effet propice à l’innovation, et ça tombe bien nous sommes invités à être curieux ! Nous échangeons beaucoup avec d’autres collectivités ou organismes qui mènent des expérimentations. Nous intégrons des innovations dans nos projets, comme des matériaux plus perméables pour favoriser l’infiltration des eaux de pluie, ou encore des dispositifs d’éclairage graduels, qui permettent de respecter des ‘‘trames noires’’, et de ne pas nuire aux espèces nocturnes.


Agir en faveur des circulations douces, qu’est-ce que cela représente pour vous ?

Le vélo est pour moi synonyme de liberté. J’enfourche d’ailleurs régulièrement le mien pour m’imprégner des itinéraires en projet. Cela représente à mes yeux l’incarnation d’une promesse quasi-tenue à l’enfant que j’étais. Car si je clamais haut et fort que jamais je ne travaillerais dans un bureau, je me voyais déjà œuvrer à la préservation de l’environnement. Ce sens de l’engagement et cet amour pour la nature, je le conjugue aussi dans une petite commune de mon Perche natal, où j’exerce un mandat d’élue. Pour finir sur une note d’humour, j’aimerais partager cette citation d’Einstein qui me plaît beaucoup : « La vie, c’est comme une bicyclette, il faut avancer pour ne pas perdre l’équilibre ».
 

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