À 31 ans, Margaux, cheffe d’unité en maîtrise d’ouvrage au Département, pilote des projets d’aménagement et de travaux pour des bâtiments. Avec un parcours diversifié, elle partage son expérience et sa vision d’un secteur en pleine évolution.
En quoi consiste votre métier ?
Depuis décembre 2023, j’encadre 14 agents qui s’occupent de la gestion des opérations d’aménagement, de travaux et de maintenance sur des bâtiments sociaux, culturels et sportifs. Nous intervenons sur 23 communes dans le sud du département. J’accompagne mon équipe dans la réalisation de ses missions, un peu comme un chef d’orchestre qui veille à la bonne coordination des personnes et de tous les éléments pour mener à bien nos projets. Je gère aussi une partie plus administrative, souvent en collaboration avec d’autres directions du Département.
Quel est votre parcours professionnel avant ce poste ?
J’ai une formation assez éclectique : une licence en histoire-géographie, une autre en aménagement. J’ai ensuite poursuivi avec un Master en urbanisme à l’école d’urbanisme de Paris et à l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées. Après un début de carrière en tant que conductrice d’opérations à la SNCF, j’ai évolué au musée du Louvre comme cheffe de projet de grands travaux puis adjointe au sous-directeur de la maîtrise d’ouvrage.
Et vous avez choisi le Département des Hauts-de-Seine. Qu’est-ce qui vous plaît ici ?
Ce que j’apprécie particulièrement, c’est la diversité des bâtiments que je suis amenée à gérer : base nautique, centre équestre, château, musée, pouponnière… Cela me permet de travailler sur des projets aux enjeux multiples – notamment du développement durable - en lien avec de nombreux interlocuteurs au sein et en dehors du Département. Côté management, j’ai la chance d’avoir une équipe soudée et bienveillante. Enfin, je trouve que le Département offre des conditions parfaites pour concilier vie professionnelle et personnelle.
Avez-vous rencontré des obstacles en tant que femme dans votre métier, notamment en tant que manager ?
Au Département, j’ai été très bien accueillie. Mon équipe est variée, tant en termes de profils que de personnalités, et cela n’a jamais posé de problème. D’ailleurs, ma N+1 est une femme, tout comme la directrice des bâtiments. Cela apporte une dynamique intéressante et positive, et c’est important pour moi.
Dans le passé, j’ai parfois été confrontée à des remarques déplacées en milieu professionnel. Mais j’ai appris à rester calme et à me faire respecter. Cela dit, cela n’a jamais entravé ma progression ou mon épanouissement professionnel.
Quels conseils donneriez-vous à d’autres femmes souhaitant exercer ce métier ?
Je leur dirais que le genre n’est pas un obstacle. Si elles en ont l’envie et les compétences, elles peuvent réussir dans ce métier. Bien sûr, il peut être nécessaire d’être un peu plus patiente et persévérante, mais cela en vaut la peine.
Pensez-vous que la perception du rôle des femmes dans ce métier évolue ?
Absolument, le métier du bâtiment évolue. Les femmes sont de plus en plus nombreuses dans des postes à responsabilité et sur le terrain. Aujourd’hui, elles choisissent des études plus techniques et aspirent à davantage d’indépendance ; des mouvements comme le féminisme ou les réseaux sociaux y contribuent aussi.
Quel a été le déclic qui vous a poussée à vous orienter vers ce métier ?
Lors de mon premier emploi, l’équipe était majoritairement composée d’hommes, mais tout le monde a été d’une gentillesse incroyable. J’ai eu des mentors qui m’ont formée et encouragée. Ce fut une expérience très positive, et j’ai appris que lorsqu’on évolue dans un environnement bienveillant, que l’on soit homme ou femme, cela fait toute la différence.
Quelles actions ou initiatives recommanderiez-vous pour encourager davantage de femmes à entrer dans ce domaine ?
Il serait intéressant de développer davantage d’initiatives dans les écoles pour encourager les jeunes filles à s’orienter vers des métiers techniques. À un jeune âge, il est crucial d’avoir des modèles et des repères, de voir que certaines femmes occupent ces métiers et que c’est tout à fait possible. Il est important de pouvoir se projeter, découvrir des métiers auxquels on n’avait peut-être jamais pensé auparavant, et de se dire qu’il est possible de les exercer avec succès.
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